[Test] Bad Piggies : quand on vous dit que tout est bon dans le cochon

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Après plusieurs opus où les oiseaux colériques étaient les seuls à avoir leur mot à dire, Rovio fait volte-face et propose dans ce spin-off de prendre le contrôle de ces porcins ricaneurs dans un concept assez différent de ce qui nous a été proposé jusqu'ici.

Même si leur rire idiot donne sérieusement envie de leur envoyer au visage tout ce qui traîne à proximité, les cochons d'Angry Birds ne sont finalement pas si méchants. Ils ont surtout faim et c'est l'une des raisons pour laquelle ils s'attaquent sans cesse aux œufs de ces pauvres volatiles. D'ailleurs, l'un de leurs derniers plans est de récupérer des œufs dans un nid. Le plan l'indique clairement, pas de doute. Cependant, tout allait bien jusqu'à ce qu'une maladresse envoie le plan à travers les pales d'un ventilateur en action. Bam : les nombreux morceaux du précieux document s'éparpillent un peu partout. C'est la que vous entrez en jeu.

Dans Bad Piggies, vous n'aurez pas bêtement à renvoyer des cochons sur des oiseaux grincheux par l'intermédiaire d'un lance-pierre géant. Non. Ca aurait été trop facile. Rovio propose ici un autre concept qui mise aussi bien sur la réflexion que sur l'adresse. Votre but, comme dans tout bon jeu à "tableaux", sera d'arriver en quelques secondes, voire minutes, à atteindre la ligne d'arrivé. Ici, nous sommes donc plus dans un jeu de parcours (vu de côté).

Au début, il n'y avait rien. Ces cochons verts ne sont pas très habiles par eux-même (essayez de vous promener sans bras ni jambes, vous !) et ont besoin d'être véhiculés pour se déplacer (sauf si vous lancez un cochon d'une falaise et que vous le laissez dégringoler. Et ne rigolez pas, ça se fait dans Bad Piggies). De toutes pièces, vous allez devoir, dans chaque niveau, concevoir un "véhicule" afin que nos amis arrivent à bon port (oui, je sais, l’homonymie de cette fin de phrase aurait pu faire place à une blague de bon aloi, mais avec peine nous nous y sommes abstenus).

Chaque début de niveau vous permet de placer des objets (cages en bois, roues, souffleur, TNT, etc.) dans des encarts prévus cet effet. Le nombre d'espaces libres est naturellement limité. Vous n'en aurez pas plus, pas moins. Bien sûr, la logique de la physique vous impose quelques notions de bons sens : des roues, pour rappel, ça se place entre vous et le sol et pas l'inverse.

Si les premiers niveaux vous font découvrir les différents objets utilisables, la topographie des lieux varie au fur et à mesure. Et comme dans tout bon jeu qui se respecte, le jeu se complexifie, impose une courbe d'apprentissage suite à des essais à répétition et puis même de l'optimisation. Comme dans les jeux du genre, vous pouvez/devez récupérer des étoiles afin de pouvoir débloquer les niveaux qui suivront. Et, oui, pas facile la vie d'un cochon estropié.

Au niveau du contenu, Rovio ne se fout clairement pas de nous. Le jeu coûte 0,99€ (et certains diront encore que ça coûte trop cher pour eux) mais le nombre de niveaux est vraiment impressionnant. C'est vrai, oui, avec le retard (le jeu a débarqué en septembre 2012 chez la concurrence) c'est la moindre des choses diront certains. Voici néanmoins ce que propose cette version Windows Phone de Bad Piggies. Vous avez les cinq chapitre de base (Ground Hog Dag, Rise and Swine, When Pigs Fly, Flight in The Night). Chacun se différentie grandement pas des ajouts de gameplay significatifs. De plus, trois autres chapitres sont proposés et changent un peu la donne. Le premier est un chapitre spécifique sur fond d'"Halloween", le second se base sur des courses et, enfin, le dernier est un mode "Bac à sable".

Si l'on pense naturellement à mode totalement libre, ça n'est pas totalement le cas. Le mode "Sand box" permet de créer des véhicules plus important que d'habitudes dans des parcours plus longs. L'intérêt est que, au fur et à mesure que vous récupérerez des étoiles, vous pourrez faire des véhicules plus rapides, plus solides et simplement plus impressionnants. Avec tout cela, le rapport qualité/quantité/prix est largement en faveur des deux premiers éléments.

En bref : Avec un retard reconnu (et qu'il faut bien accepter), Bad Piggies surfe peut-être sur la vague du succès "Angry Birds" mais apporte un jeu suffisamment différent et varié pour justifier son existence. Alors qu'Angry Birds ne demandait que de la dextérité, ici, il va falloir cogiter pour que son cochon puisse arriver à destination. L'intérêt du soft réside clairement dans la grande variété des véhicules autant que dans le grand nombre de parcours. Bad Piggies vient aisément se placer dans les jeux idéaux à sortir quand on a cinq, voire dix minutes, à tuer.