[Test] Major Mayhem : "c'est pas sa guerre mon colonel !"

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Il aura pris son temps, mais il est enfin là. Après être sorti sur iOS, Android et Windows 8, Major Mayhem débarque sur Windows Phone 8, le cigare au bec et le fusil à pompe à la main. Il faut dire qu’il revient de loin le bébé de Rocket Jump. Des années 80-90 plus précisément, où les films d’action étaient portés par le Governator, l’ami Sylvestre ou encore Chuck Norris et où une simple pièce de dix francs suffisait à s’amuser dans des cafés.

Une terrible menace rode au-dessus des têtes des citoyens du monde. Qui appelle-t-on dans ce genre de situations ? Le Major Mayhem ! Convoqué par le président (des Etats-Unis probablement) himself, notre soldat est envoyé aux quatre coins du monde afin d’éliminer des hordes d’ennemis menaçants et de sauver sa copine. Vous l’aurez compris, le scénario est un pur prétexte pour dézinguer des dizaines, que dis-je, des centaines d’adversaires à la pelle. Pour y parvenir, le principe est simple : notre personnage court tout seul, se met à couvert et c’est au joueur de tirer pour flinguer tout ce qui passe à portée de canon. De temps en temps, il y a un peu de plateforme. Mais le plus gros du jeu reste du dérouillage de méchants. La maniabilité est simple, le plaisir immédiat. Pourtant, ce jeu qui aurait pu rester un simple jeu addictif mais sans personnalité se révèle être en fait une mine d’influences toutes mieux choisies les unes que les autres.

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Certains couvre-chefs sont particulièrement farfelus !

Les développeurs ont des références, et ils le prouvent. Le gameplay, simpliste au premier abord, est en fait un mélange équilibré entre un Time Crisis et un Run and Gun type Contra ou Metal Slug. Notre héros passe d’un point de couverture à un autre, et lorsqu’il atteint ce point, il reste constamment à couvert. Seuls les moments où il fait feu le mettent en danger, un peu comme dans le jeu Time Crisis. Les amateurs de bornes d’arcade se rappelleront surement de la pédale qui permet de sortir de sa cachette dans le jeu de Namco. De temps en temps, entre ces phases orientées rail shooting, le personnage court et doit faire face à des ennemis en même temps. Un gros « Run’n Gun » apparaît à l’écran et le joueur doit à la fois esquiver les balles et éliminer ses opposants. Difficile de faire plus explicite. De Metal Slug, les développeurs ont aussi repris la libération d’otages, même si la manière diffère légèrement ici.

Autre détail amusant qui pourrait rappeler quelques bons souvenirs aux fans de Ghost’n Goblins, la santé est matérialisée par l’équipement du personnage. Plus il se fait toucher, plus son apparence se dégrade. Mais contrairement à Arthur, ne comptez pas retrouver le Major en caleçon, ce n’est pas classe du tout. Lui il préfère montrer son torse aux adversaires. Comme Major Mayhem s’inspire beaucoup des anciens jeux d’action « à la Contra », il est directement influencé par le cinéma d’action old school. Les développeurs n’ont pas oublié de multiplier les références à ces films qui ont bercé l’enfance des trentenaires (et des plus jeunes !) : Commando, Robocop, Rambo, et ainsi de suite. Par exemple, l’un des power-ups permet de se transformer en Robo-Mayhem avec la très célèbre armure robotique de Verhoeven. Mieux, chaque défi terminé (150 au total) permet de monter en niveau. Et ces niveaux sont des références diverses et variées. Ne vous étonnez donc pas de trouver du Smith et du Matrix dans ces grades !

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Aux sceptiques, je peux vous l'affirmer : c'est bien la tenue de Bruce Lee dans le Jeu de la Mort !

Autrement, même si ces références ne vous parlent pas, Major Mayhem remplit largement son contrat. La maniabilité est bonne et instantanée, le jeu ne cherche pas à faire plus que ce qu’il doit faire. C’est un jeu de smartphone après tout, et il est parfaitement adapté. De plus, la patte graphique tout en cell-shading est très agréable à l’œil et le jeu ne souffre d’aucune chute de framerate. On regrettera tout de même des modes peu nombreux et pas suffisamment variés et des phases de jeu un peu répétitives. Quelques variantes du principe de base auraient été appréciables. Ajoutez à ça une difficulté trop peu élevée, et vous obtenez un jeu qui saura vous occuper quelques heures avant d’être complètement terminé.

Dans un autre contexte, le scénario plus que limité et les phases de jeu amusantes mais simplistes de Major Mayhem l’auraient placé dans le panier des jeux sans personnalité et oubliables. Or ici, on parle tout de même d’un joli petit hommage aux actioners des années 80, aussi bien vidéoludiques que cinématographiques. Armé de bonnes références et d’une envie de bien faire évidente, le jeu de Rocket Jump séduira sans mal les nostalgiques. Les nouveaux trouveront tout de même un jeu sympathique bien que trop court et trop facile. Le jeu étant complètement gratuit, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Ce qu'on aime :

  • Des commandes assimilables en deux dixièmes de seconde
  • Le style cartoonesque bien employé
  • Des inspirations puisées aux bons endroits
  • Des références en veux-tu en voilà !
  • C'est gratuit

Ce qu'on aime moins :

  • Trop facile
  • On aurait aimé plus de niveaux
  • Un petit manque de variété, aussi bien en terme de gameplay que d'environnements
Note : 4/5

logo Major Mayhem WP
  • Éditeur : Rocket Jump
  • Taille : 29.33 Mo ( 121.54 Mo )
  • Prix : gratuit
  • Compatibilité : WP8
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