Test de la Microsoft Surface 3 sous Windows 8.1

En voulant se placer comme un concurrent frontal face à certains produits d'Apple, Microsoft n'avait jusqu'alors pas pensé utile d'offrir une accessibilité pour ceux qui voulaient profiter de la dernière génération de sa tablette. La Surface Pro 3 (que nous avions testé en août 2014) a beau être une tablette exceptionnelle, elle coûte assez cher. Elle a beau être performante et, pour certains, valoir son prix, tout le monde ne peut pas se permettre un tel investissement. Avec la Microsoft Surface 3, le constructeur propose un produit moins haut de gamme mais plus accessible pour le consommateur moyen. Ce dernier y perd-t-il au change ?

Abandonnant sa nomenclature "Pro", la Surface 3 de Microsoft retrouve certaines caractéristiques de ses ancêtres. Si la chose peut faire un peu peur, comme ça, tant la première et (moins) la deuxième génération étaient imparfaites, il n'y a pourtant rien à craindre. En fait, on retrouve surtout une diagonale plus petite. Pour rappel, la Surface Pro 3 a été l'une des premières tablettes à proposer une diagonale de 12 pouces, d'ailleurs certains constructeurs s'en sont inspirés par la suite. Ici, on retrouve une diagonale inférieure, soit du 10,8 pouces. Comme toujours, la gamme Surface joue sur les deux tableaux que sont : les tablettes et les PC portables. Reste qu'avec une diagonale pareille, forcément, ça réduit le confort pour travailler quotidiennement sur l'appareil mais cela en fait un compagnon utile pour la mobilité. Allez, c'est parti pour le test !

Le déballage de la tablette

Comme pour la Surface Pro 3, la Surface 3 est couchée dans une boîte toute en longueur qu'il faudra faire glisser pour l'ouvrir. À côté de la tablette se trouve une petite boîte avec le câble d'alimentation. Voici le contenu en détails :

• La tablette Microsoft Surface 3
• L'adaptateur secteur (qui a légèrement changé de forme par rapport à la Surface Pro 3, j'en reparlerai)
• Et le guide de démarrage rapide ainsi que les documents de sécurité et de garantie

En test, nous avons eu la chance de profiter du stylet pour Surface. Mais notez bien, que, contrairement à la Surface Pro 3, le stylet que vous voyez ci-dessous n'est pas compris dans le bundle de la tablette.

En gros, rien de neuf, il s'agit du même Stylet Surface (proposé à 49,99€ sur le Microsoft Store, dans les coloris argent, noir, bleu et rouge) que pour la Surface Pro 3.

Portrait de famille : que donne la Surface 3 aux côtés de la Surface Pro 3 ?

Avant de parler des différences des deux tablettes, on voit donc que la Surface 3 revient à un classique 10.x pouces. Mais place à nos photos maisons :

Alors, la Surface 3 : une Surface au rabais ?

Qui dit "prix moins élevés" dit, naturellement, configuration moins musclée. Du moins, en comparaison avec la Surface Pro 3. Et, en effet, la tablette troque, en plus de l'écran plus petit, plusieurs éléments de sa grande sœur. Comme je vous le rappelais dans ce comparatif entre les deux formats de tablette, si la Surface Pro 3 propose des puces Intel Core Haswell, on ne retrouvera ici "que" des puces Intel Atom (le modèle x7 ayant été le choix fait par Microsoft). Dans la pratique, cela donne une utilisation très confortable, dans la plupart des cas. Un peu moins quand on doit gérer des fichiers volumineux, audio ou vidéo. Si Microsoft vise les étudiants (fortunés, tout de même, il faut être honnête) et les utilisateurs lambdas, la Surface 3 remplira son contrat à la perfection.

En dehors d'une configuration revue naturellement à la baisse, la Surface 3 de Microsoft reprend peu ou prou le design de la Surface Pro 3. Avec un charmant châssis en magnésium qui s'avère toujours aussi solide et surtout léger. Conséquence du changement de diagonale, toujours en comparaison avec la Pro 3, la Surface 3 dépasse à peine les 600 grammes alors que sa grande sœur en faisait près de 800. Ainsi, la chose doit être claire : si vous aviez craqué pour la finition très propre de la Surface Pro 3 et que vous n'avez pas le budget, à ce niveau, la Surface 3 est vraiment magnifique :

Avec la puce Intel Atom x7-Z8700, gravée en 14 nm et cadencée à 1,6 Ghz, Microsoft a misé sur ses avantages multiples, soit la réduction calorifique et énergétique. Qu'en est-il dans les faits ? Grâce au disque dur SSD, les premiers pas avec la tablette sont un délice et on retrouve la réactivité de sa grande sœur. La puce Atom donne un bon résultat mais n'équivaudra jamais face à une Intel Core M ou, mieux, les Intel Core dont est équipée la Surface Pro 3. Pour comparer les deux, il est utile de ne pas oublier le double positionnement. Il y a, d'un côté, la Surface 3 tablette, de l'autre, la Surface 3, PC. C'est en tout cas comme cela que la chose a été pensée. Au niveau de l'utilisation "tablette", aucun souci à se faire. N'oublions pas, tout de même, que si le Windows Store s'améliore (plus lentement que le Windows Phone Store, cela dit), ce n'est pas encore ça et, hors les applications officielles (et mêmes ces dernières de temps à autre), l'ensemble est parfois assez déséquilibré. Pour son utilisation "PC", il faudra donc se contenter d'une utilisation classique. Si on devait rappeler les spécificités de la tablette, outre le processeur mentionné plus haut, à quoi l'utilisateur peut s'attendre ?

• La première chose à dire c'est que la tablette est enfin équipée d'un VRAI Windows. Adieu Windows RT, le Windows qui se prenait pour Windows mais qui n'est pas un vrai Windows avec toutes ses capacités.
• Il faudra faire un choix entre les 2 ou 4 GB de RAM et respectivement avec les 64 ou 128 Go d'espace disque. Le modèle testé est la version 4 GB et 128 Go d'espace disque.
• Par rapport à la Surface 2, la tablette propose un capteur photo arrière de 8 Mégapixels (contre 5 auparavant). À l'avant, on retrouve un capteur de 3,5 Mégapixels. Si la tablette n'est pas faite pour, nous avons réalisé quelques clichés, malgré tout.
• Enfin, elle est nativement compatible avec le Bluetooth 4.0 et bientôt avec la 4G (les variantes 4G sont déjà prévues sur le Microsoft Store).

L'écran

La Surface 3 propose une dalle IPS brillante en ratio 3:2 avec une résolution de 1920 x 1280 pixels. Le tout pour 10,8 pouces (soit 27,4 cm). Malgré les reflets potentiels, à l'extérieur notamment, la luminosité, assez élevée de 430 cd/m² (candela au mètre carré, soit l'unité de mesure de luminance), permet de gommer partiellement le problème. L'utilisation de la tablette reste néanmoins plus agréable en intérieur. Au niveau du contraste, on indique du 971:1, ce qui reste correct (un bon contraste, c'est quand le noir est noir et le blanc, blanc). Le confort d'utilisation du stylet est assez proche de la Surface Pro 3. La réactivité de l'accessoire permet réellement d'en faire un outil vraiment utile si on veut dessiner ou prendre des notes à la volée.

La luminosité, configurée de base, est déjà bien suffisante et l'écran a réagi à mes doigts au quart de tour. Ayant utilisé la Surface Pro 3 pendant plusieurs mois, je n'ai pas du tout été dépaysé.

Que vaut le nouveau Type Cover pour la Surface 3 ?

S'il aurait été simple de nous refourguer un Type Cover 2 (soit la Type Cover dédié aux anciennes générations, soit la Surface RT, Surface 2, Surface Pro et Pro 2), il faudra finalement investir dans ce nouveau modèle qu'est le Type Cover pour Surface 3.

Ce qu'il faut savoir, c'est que ce Type Cover pour Surface 3 est prévu pour la Surface 3 et aucune autre tablette. Il est décliné dans les couleurs suivantes : noir, bleu foncé et vif, rouge et violet. Son prix est fixé à 149€ (sur le Microsoft Store français). Cela reste un coût élevé, mais outre les possibilités de claviers compatibles (en bluetooth, notamment), il faut avouer que le clavier Type Cover est un accessoire aussi cher qu'efficace. Il fait exactement la taille de la tablette, ce qui permet de bien protéger l'écran, mais le type Cover se révèle aussi être un bon clavier (confortable, complet, etc.). Pour voir ce que donne le nouveau clavier par rapport à celui de la Surface Pro 3, voici un comparatif visuel des deux variantes :

Les trois positions du kickstand de la Surface 3

Position 1

Position 2

Position 3

Modèle moins onéreux par rapport à la Surface Pro 3, le kickstand, soit le pied de la tablette, très pratique au demeurant, perd de sa souplesse. Pour rappel, la Surface Pro 3 permettait de profiter d'un grand nombre d'inclinaisons différentes. Ici, il y en a trois, pas plus (preuve photo à l'appui). Néanmoins, il s'agit d'une petite évolution tout de même face à la Surface 2 qui ne proposait, elle, que deux positions. Notez qu'un responsable de chez Microsoft, qui nous a présenté la Surface 3 il y a quelques mois, nous montrait qu'il était possible d'en faire plus. Comment ? Si vous prenez la "position 3" (dernière image) et que vous pressez sur l'écran de la tablette, un craquement se fera entendre et le kickstand sera placé presque en contact avec la tablette. Cela porte-t-il préjudice à la tablette ? D'après ce qu'il nous a été dit, non. Mais je vous déconseille de tenter la chose puisque ce n'est, de base, pas fait pour. Voici la position "secrète" testée par nos confrères de TheVerge :

Alors, trois positions, est-ce suffisant ? Oui. Qu'il s'agisse d'une pratique sédentaire (sur un bureau) ou d'une pratique mobile (sur les genoux, principalement), les positions choisies sont parfaites et ne posent, en l'état, aucun problème de confort. Reste qu'on s'interroge un peu sur ce choix technique...

Les capacités photo et vidéo

Au niveau photo, vous retrouverez un capteur de 8 Mégapixels à l'arrière et un capteur de 3,5 Mégapixels à l'avant. Il ne faudra pas miser sur la tablette pour devenir un photographe accompli mais on peut déjà faire quelques trucs sympas. Voici quelques essais, avec des modifications de couleurs/filtres avec l'application native "photo" de la Surface 3 :

La connectique

À ce niveau-là, la tablette est peu surprenante. Comme pour la Surface Pro 3, la Surface 3 propose un seul et unique port USB 3.0. Ça a toujours été ma critique de la Surface Pro 3, ça le reste ici. Essayez de connecter une souris et un disque dur externe en même temps, c'est l'enfer. En effet, il reste le dock station de la tablette (qui revient tout de même à environ 200€) ou encore des hubs USB qui ne coûtent pas très chers. Mais ce n'est pas une question de prix, mais une question de praticité. Quand on veut déplacer sa tablette, on veut le faire de la façon la plus pratique et la plus légère possible. Ensuite, on retrouve un port très classique pour carte microSD. Heureusement que c'est encore présent, par ailleurs, ça permettra donc d'agrandir l'espace disque qui, pour rappel, n'est pas très grand (64 ou 128 Go). À cela s'ajoute une prise jack pour brancher son casque audio. Notons enfin que le volume s'ajuste sur le haut de la tablette et non plus sur le côté gauche (comme sur la Surface Pro 3).

Reste le Mini DisplayPort. Que brancher sur ce port finalement ? Cela va permettre de brancher certains périphériques (dont certains sont un peu onéreux, tout de même). On retrouvera, par exemple :

• L'adaptateur mini DisplayPort AV HD pour Surface Pro vendu à 39,99€. À quoi ça sert ? Cela vous aidera à afficher l'image de votre tablette sur un écran équipé d’un port HDMI..
• L'adaptateur VGA Mini DisplayPort pour Surface vendu à 39,99€. Cet accessoire sert à partager des photos, vidéos et présentations sur un écran pourvu d'une connectique VGA.

Pour alimenter/recharger la tablette, Microsoft change de procédé. Exit le système aimanté qui ne risque pas de griffer votre Surface 3. Bonjour (à contre-cœur) le micro USB. Comme on voit sur les images ci-dessus, la connectique est plus réduite et doit être fixée comme sur son téléphone. Ce que l'on en pense ? Non, non et non, ça ne va pas. Comme vous pouvez le voir sur les images en début de test, le connecteur se place assez mal, n'épouse absolument pas la tranche de la tablette. Si vous tirez malencontreusement dessus, la tablette viendra avec. Il doit encore s'agir d'une conséquence de la baisse de prix mais nous ne sommes pas convaincu à ce niveau.

L'autonomie

Pour l'autonomie, Microsoft prédit une résistance, en usage classique, d'environ 9 à 10 heures. Pour comparaison, la Surface 2 proposait plus de 14 heures tandis que la Surface Pro 3 tenait plus ou moins 7 heures. Quand je parle d'usage classique, j'estime qu'il s'agit d'une utilisation de son navigateur web, des services de messagerie, de la lecture audio et/ou vidéo (j'ai regardé quelques épisodes d'une série sur Netflix et j'ai écouté, comme à mon habitude, des heures durant de la musique sur Spotify). Pour un outil hybride, la Surface 3 gère ainsi très bien sa consommation énergétique. Enfin, ma journée de test a été réalisée pour écrire notamment ce test (je ne vous dis pas mon coup tout tordu pour travailler sur un écran de 10 pouces...) toute la journée. Au niveau de la recharge, je ne dirais pas que ça recharge très rapidement, ça reste correct mais envisagez peut-être de travailler « branchés » ou rechargez votre tablette la nuit pour être tranquille. Selon Microsoft, il faudrait entre 2 et 4 heures pour recharger complètement la tablette.

Le système d'exploitation

Si vous êtes ici, c'est que vous connaissez bien Windows. Nous rappellerons tout de même que pour ce modèle, Microsoft a enfin décidé de fournir un Windows complet. Windows RT 8.1 fait ainsi place à Windows 8.1 64-bit. Pour rappel, Windows RT est sorti en même temps que Windows 8, en octobre 2012. À sa sortie, la chose était déjà très floue. Windows RT était un Windows amoindri qui était dédié aux plateformes ARM. Le souci, c'est que, de façade, l'utilisateur ne pouvait pas faire la distinction directement entre les deux versions de l'OS. Véritable problème, et ce dès le début.

Ainsi, Windows RT ne permettait pas l'installation des applications "bureau", soit les logiciels que nous utilisons sur nos PC sous Windows. À l'époque, Microsoft misait énormément sur son Windows Store. On connait l'histoire qui a suivi et l'on sait que le Store, encore aujourd'hui, n'offre pas quelque chose d'aussi riche que le permet un appareil qui peut, à la fois, supporter des logiciels classiques et des applications (universelles, si possible, c'est toujours mieux). Désormais, avec la Surface 3, plus d'inquiétude. Si Microsoft a tenté d'incorporer Windows RT dans les deux premières générations, la troisième en est exempte. Notons que la Surface 3 pourra migrer dès le 29 juillet vers Windows 10.

La conclusion

On aime :

• Finition d'exception (pareil que pour la Surface Pro 3)
• Ecran de grande qualité
• Très performante si vous ne cherchez pas à faire du traitement d'images ou de la vidéo
• Plus accessible pour le commun des mortels
• Enfin une Surface (non Pro) avec un vrai Windows !
• L'année offerte à Office 365

On n'aime pas :

• Vous voulez écrire de façon traditionnelle, il faudra investir dans un Type Cover toujours aussi onéreux (voire opter pour un clavier moins onéreux mais moins adapté)
• Un prix un poil plus généreux aurait sans doute été apprécié
• Ça manque toujours de connectique...
• Quel vilain changement au niveau du câble d'alimentation !

« Le consommateur y perd-t-il au change ? » : c’est là-dessus que je vous ai laissé dans mon introduction. La Surface 3 est un très bon produit. Outre les grandes qualités intrinsèques de fabrications, qui font penser à un produit haut de gamme, ce qui a généré la baisse de tarif - par rapport à la Surface Pro 3 - est la somme de plusieurs éléments. Outre un processeur moins puissant, et une quantité de mémoire à la baisse, on notera dans le tas, l’alimentation qui n’est plus aimantée, le kickstand qui ne possède plus que trois positions, l’écran qui revient à un format plus modeste (10.x pouces), l'absence de stylet, et, bien sûr, une configuration moins féroce que ce que proposait la Surface Pro 3 à sa sortie. L’un dans l’autre, je ne suis pas spécialisé en marketing ni en technique, je pense que la baisse de prix se justifie mais aurait pu être plus importante afin de toucher davantage de cibles. Et Microsoft vise un champ plus large, c’est sûr. Il suffit d’ailleurs d’aller sur la boutique en ligne de Microsoft pour lire que la Surface 3 « vous aidera à en faire plus à l'école, à la maison ou pendant vos déplacements » ou représente également « l'équilibre parfait entre performance et prix pour les étudiants et les familles ». Alors, oui, dire que c’est plus accessible (pour les étudiants, notamment, donc), c’est vrai. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’un produit qui ne reste pas forcément accessible mais qui bénéficie d’un savoir-faire dont Microsoft n’a plus rien à prouver désormais. Avec sa mobilité extrême et sa finition exemplaire, il ne manquerait plus qu’un effort de Microsoft pour créer à l’avenir des packs vendus directement avec la tablette et le clavier Type Cover qui, en l'état, fait tout de même gonfler la facture de 150€ en plus.

Où acheter une Microsoft Surface 3 ?

La Surface 3 est disponible dans plusieurs enseignes dont le Microsoft Store. Pour les prix, voici un rappel :

• Le modèle avec 64 Go, 2 GB de RAM et connectivité Wi-Fi (une autre version propose la 4G en plus) est proposé à 599€.
• L'autre modèle est proposé avec 128 Go, 4 GB de RAM et connectivité Wi-Fi (pareil une déclinaison avec la 4G) à 719€.

Bref, voici, retrouvez la tablette en précommande sur le Microsoft Store à partir de 599€ :

Notez que vous pouvez également profiter de la même formule qu'avec la Surface Pro 3, soit ce que l'on appelle les "Surface 3 Essentials". On évoque dans cette formule un an offert à Office 365 (ça ferait donc deux ans en tout ? Non, apparemment, c'est la même offre que celle de base) et un étui offert si vous prenez, en même temps un Type Cover et un stylet. Cela vous fera, selon les calculs du Microsoft Store, 69,95€ d'économie, dit-on.

Voilà l'exemple de la Surface 3 64 Go (et 2 GB de RAM, donc) proposé, avec tout, à 797,99€ :

L'offre la plus intéressante sera néanmoins celle proposée par Amazon.fr qui propose la tablette (modèle 64 Go) à 589€ :