Windows 10 : une dame obtient 10 000 dollars suite à la mise à jour non voulue

Nouvelle épisode "Windows 10 et la mise à jour forcée". Une Américaine, faisant partie de ceux qui ne voulaient visiblement pas passer aussi vite au dernier Windows, et surtout, de façon forcée, a eu gain de cause en se tournant vers la justice suite à un ordinateur jugé inutilisable. La firme de Redmond a finalement donné 10 000 dollars de dédommagement à la dame. Un fait qui pourrait se multiplier si Microsoft ne change pas rapidement son fusil d'épaule, quitte à refréner ses ambitions.

Et l'ambition, pour rappel, est d'atteindre le milliard de machines équipées d'ici 2018. Aujourd'hui, du moins, selon le dernier chiffre datant de mai 2016, nous serions à 300 millions de machines sous Windows 10. Microsoft est plutôt fier de la progression de son Windows 10, une progression jugée rapide - surtout comparé aux anciennes versions sur la même période - qui s'explique par deux faits. Le premier est positif : la mise à jour est gratuite (pour un mois encore, more or less). Le second l'est moins : avec le pop-up "Obtenir Windows 10", notamment, les gens se sentent poussés et forcés, de la façon la plus désagréable qui soit. C'est le cas de Teri Goldstein, une Américaine qui a eu la mauvaise surprise de voir son PC passer à Windows 10, sans qu'elle en fasse la demande expresse. Le fait a été partagé par le Seattle Times. Cette femme a vu son PC passer à Windows 10, ce qui, pour une raison assez peu précise, l'a rendu inutilisable. De fait, elle s'est retrouvée dans l'incapacité de faire son travail pendant quelques jours.

Après avoir été victime de l'inaction du support technique de Microsoft, ni une, ni deux, elle a décidé de porter plainte en demandant une compensation financière pour le temps perdu ainsi que de quoi racheter un nouveau PC. 10 000 dollars ont été demandés. Dans un premier temps, la firme américaine a refusé, prétextant l'absence d'une quelconque mauvaise action. Elle a finalement lâché l'affaire, afin de s'épargner des procédures judiciaires inutiles en plus. Mais le risque maintenant, c'est que d'autres fassent exactement pareil. Microsoft va donc devoir sans doute changer les règles de son jeu, quelque peu brutal, afin d'éviter les débordements, d'une part, et sans compter le fait que dès la fin juillet, la mise à jour ne sera plus gratuite, d'autre part. Cette démarche plutôt agressive qui a débuté, presque jour pour jour, il y a un an, devra faire place à une autre stratégie, plus souple, plus réfléchie, je dirais, afin de permettre une généralisation de la plateforme UWP. On peut le dire : le futur de Windows 10 est plutôt flou, mais on compte sur Microsoft pour trouver une solution. Rapidement.