Comparatif : Windows Phone vs Android vs iOS

Dans le monde des smartphones, il existe différents systèmes d’exploitation et nous allons ici nous intéresser aux trois principaux : iOS, Android et bien entendu Windows Phone.

La question qui est souvent posée est : quel est le meilleur système d’exploitation ? Difficile de trancher clairement étant donné qu’ils ont chacun des avantages et des inconvénients. Nous avons néanmoins choisi de les comparer sous de nombreux aspects afin d’y voir plus clair.

Pour ce faire, nous disposons de trois téléphones : l’iPhone 4S pour représenter iOS 5, le Samsung Galaxy S2 pour Android GingerBread 2.3 (nous savons qu’Ice Cream Sandwich est sur le Samsung Galaxy Nexus mais nous ne l’avons pas à disposition, , idem pour le Samsung Galaxy S3 qui sera dévoilé le 3 mai prochain à Londres) et le HTC Titan pour Windows Phone 7.5 Mango.

Passons rapidement en revue les spécifications techniques :

iphone 4s

iPhone 4S :

  • Ecran : Retina 3,5 pouces 640 x 960
  • Processeur : Dual-core A5
  • RAM : 512Mo
  • Capacité de stockage : 16Go, 32Go, 64Go
  • Appareil photo : 8 mégapixels

samsung galaxy s2

Samsung Galaxy S2 :

  • Ecran : Super AMOLED 4,3 pouces WVGA 480 x 800
  • Processeur : Dual-core ARM Cortex-A9 1,2 Ghz
  • RAM : 1Go
  • Capacité de stockage : 16Go, 32Go
  • Appareil photo : 8 mégapixels

htc titan

HTC Titan :

  • Ecran : Super LCD 4,7 pouces WVGA 480 x 800
  • Processeur : Qualcomm Snapdragon 1,5Ghz
  • RAM : 512Mo
  • Capacité de stockage : 16Go
  • Appareil photo : 8 mégapixels

Nous vous donnons ces informations à titre informatif. En effet, il ne s’agit pas ici de comparer les performances brutes des différents appareils (cela n’aurait pas de sens) mais bien les trois systèmes d’exploitation. Place au comparatif.

Interface

Philosophie de chaque OS

Les différences entre iOS, Android et Windows Phone commencent au cœur même de chaque système. En effet, les trois firmes derrière ces derniers (Apple, Google et Microsoft respectivement) ont chacune voulu leur donner une identité spécifique.

iOS : Apple a souhaité reste maître du matériel comme du logiciel, ce qui signifie qu’ils vendent un téléphone unique équipé d’un système d’exploitation unique. Cela leur permet de maîtriser l’un comme l’autre et de pouvoir prendre bien plus de décisions par rapport au système. Il s’agit d’un OS qu’on peut qualifier « d’App-centric », ce qui signifie que tout tourne autour des applications qui servent chacune à exécuter une tâche donnée (« there is an app for that », ça ne vous rappelle rien ?). La page d’accueil du téléphone est d’ailleurs une grille d’applications. Le système a fait ses preuves depuis plusieurs années et Apple sort chaque année un nouveau téléphone accompagné d’une mise à jour de son OS. iOS a néanmoins quelques soucis  au niveau innovation, on a en effet l’impression qu’Apple nous ressert toujours le même plat.

Android : Google a voulu créer un système très ouvert qui se prête incontestablement bien à la personnalisation (même le clavier peut être modifié), c’est d’ailleurs l’un des points qui enchantent constructeurs et opérateurs qui peuvent tous appliquer une surcouche au système (TouchWizz pour Samsung et HTC Sense pour HTC par exemple). Grâce à son ouverture, le système se prête aussi assez facilement à la « bidouille » mais aussi au hacking / piratage (toute médaille a un revers…). Notez que les appareils tournant sous Android ne sont pas spécialement bien suivis au niveau des mises à jour et que le fait de ne pas avoir de base commune entraîne une grande fragmentation du système (beaucoup d’appareils et de versions différentes), pas toujours évidente à gérer. L’OS est lui aussi centré sur les applications et propose une grille d’application.

Windows Phone : Microsoft est reparti depuis zéro et a créé un système d’exploitation qui ne ressemble en rien à Windows Mobile. Sur celui-ci, il existe une interface unique qui porte un nom : Metro. Cette dernière n’a absolument rien à voir avec ce que l’on connaît sur iOS et Android puisqu’elle se veut « Action-centric », ce qui signifie qu’elle se concentre sur les informations et actions auxquelles un utilisateur veut accéder via une segmentation en hubs (ils regroupent tout par rapport à un environnement comme le hub Contact dans lequel on peut gérer nos communications, même via les réseaux sociaux (intégrés dans l’OS). La grille d’applications est ici remplacée par des tuiles (qui sont d’ailleurs dynamiques mais nous y reviendrons plus tard). L’interface Metro se veut non seulement innovante mais également intuitive (comme les indications dans le métro). A la différence d’Android, Microsoft impose une base commune aux constructeurs et tous les appareils profitent des mises à jour, ce qui conserve l’uniformité du système.

Temps d’adaptation

Le temps nécessaire pour prendre en main un système est une notion subjective, je vais donc vous donner mon ressenti personnel après avoir utilisé les trois systèmes d’exploitation.

En ce qui concerne iOS, j’avais déjà eu des iPhone en main auparavant et tout reste dans la même logique. On ne dispose que d’un seul bouton, permettant de revenir à la grille d’applications et on se déplace de façon assez linéaire, toujours vers la droite ou vers la gauche via des boutons sur l’écran. Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour comprendre où effectuer telle ou telle action. Dans le cas où je ne trouvais pas le moyen de le faire, il me suffisait de télécharger une application et le tour était joué.

Passons à Android. Ce qui est pratique sur ce système est la capacité de pouvoir quasiment tout faire. Seul bémol, on ne sait pas toujours comment et l’amas d’options disponibles n’arrange pas les choses puisqu’on se perd assez facilement au début. Là aussi, tout est assez linéaire mais on ajoute des suppléments tels que le bouton menu et retour. Le premier permet d’effectuer des actions supplémentaires tandis que le second sert tout simplement à revenir à l’écran précédent.

Pour Windows Phone, je n’ai pas eu vraiment de mal étant donné que tout est classé de façon assez logique et que son interface est assez intuitive pour permettre de s’y retrouver facilement. Il suffit de penser à l’action que l’on souhaite effectuer et de se rendre dans le hub correspondant. Au niveau des boutons, il y en a trois : retour, Windows et recherche. Le premier sert toujours à revenir à l’écran précédent, le second à l’écran d’accueil tandis que le troisième lance la recherche Bing et ses fonctions annexes (Environs, Bing Vision, etc.).

Gestion de notifications

Quand vous recevez un message, un e-mail, un message vocal ou encore un rappel calendrier, une notification (+ son) est envoyée sur votre téléphone, vous indiquant que vous avez de nouveaux éléments avec parfois une prévisualisation de ces derniers. Les notifications sont assez importantes dans l’expérience utilisateur étant donné qu’elles donnent accès rapidement à des informations importantes.

Sur iOS, on reçoit les alertes standards sur l’écran de verrouillage (Facebook, nouveau message, rendez-vous qui approche, notifications push, etc.) mais aussi via notification toast (rectangle en haut de l’écran) lorsqu’on est en cours d’utilisation du téléphone. Pour le reste, il s’agit de petits numéros qui se mettent à côté des applications comme par exemple à côté d’un jeu pour signaler une mise à jour, à côté de l’application « Mail » pour un nouvel e-mail, etc.
En cas de besoin, il existe également un centre de notifications qu’il suffit de faire descendre depuis le haut de l’écran pour voir ses dernières notifications (toutes confondues) ainsi qu’accéder à la météo locale et le cours de la bourse par exemple.

Sur Android, on reçoit également les alertes principales (appels manqués, nouveau message, etc.) sur l’écran de verrouillage et les notifications toasts lors de l’utilisation du téléphone. Les différentes notifications sont également présentes en haut à gauche du téléphone. Il suffit là aussi de faire descendre le centre de notifications pour voir les dernières notifications mais Android bénéficie de fonctions supplémentaires : un accès rapide à l’activation ou la désactivation de certaines fonctions (Wi-Fi ; Bluetooth, GPS, son et rotation automatique). Comme sur iOS, nous avons droit à de petits numéros à côté des icônes pour nous signaler de nouveaux éléments (nouveau mail, nouvelle mise à jour, etc.)
Un autre avantage du système est de pouvoir utiliser des widgets sur l’écran d’accueil (attention à l’autonomie de la batterie) qui sont en fait des « parties d’applications » que l’on peut placer sur son écran d’accueil et qui permettent d’avoir accès rapidement à tel ou tel type d’information ou de fonction (exemples : barre de recherche Google, barre pour avoir tweeter rapidement).

Sur Windows Phone 7, tout est fait que pour que vous ne loupiez aucune notification. Sur l’écran de verrouillage, on trouve les habituelles notifications via des icônes (chiffre + icône enveloppe pour les mails par exemple ainsi que le prochain rendez-vous dans l’agenda). Sur l’écran d’accueil, des solutions supplémentaires sont proposées pour rester connecté aux informations qui vous sont essentielles. En pratique, cela se fait via deux types de notifications. Premier type : les notifications toasts qui peuvent être utilisés par les SMS dans le haut de l’écran par exemple (même si le téléphone est verrouillé) mais aussi par les applications tierces lorsque l’utilisateur en fait la demande. Le second type est la tuile dynamique (sans son), utilisée par les applications majeures (e-mails, messages, mises à jour, etc. affichent alors un chiffre à côté de leur icône) mais pas seulement. Toute application possédant ce type de notification vous en fera profiter lorsqu’elle est épinglée sur l’écran d’accueil. Exemples : une application de météo qui vous indiquera la température dans différentes régions ou une application de news qui vous indiquera la dernière actualité non lue dans l’application et affiche son titre directement sur la tuile (à condition d’avoir activé l’option dans l’application). En court, c’est un excellent moyen d’être tenu au courant de tout d’un simple coup d’œil et on gagne du temps.

Communication

Gestion des contacts

Dans un smartphone, il se peut que vous aimiez gérer vos contacts via des groupes et que vous souhaitiez effectuer un maximum d’interactions via les fiches qui contiennent leurs informations.

Dans iOS, la gestion des contacts reste assez basique. Tout fonctionne correctement et il est possible de remplir la fiche de contact avec de nombreuses informations et d’associer les fiches (pas toujours évident), par contre, impossible de créer des groupes de contacts depuis l’iPhone, nativement en tout cas. En effet, il existe soit des applications permettant de créer des groupes de contacts, comme EasyGroup par exemple, soit il vous faudra utiliser votre carnet d’adresse sur Mac ou PC pour créer un groupe et le synchroniser avec l’iPhone.

Dans Android, la gestion des contacts est plus poussée que dans iOS. Les fiches sont complètes, on peut associer des contacts et créer des groupes directement depuis le téléphone ou via Google. C’est un peu fouillis mais on peut s’y retrouver après un certain temps d’adaptation. On peut, dans chaque fiche de contact individuelle, voir l’historique des derniers types d’échanges effectués avec ce dernier, les récentes activités du contact sur Facebook – pas en natif, il faut l’application – (avec possibilité de « liker » et d’ajouter un commentaire) ainsi que les médias liés (photos et vidéos) disponibles sur Facebook. Lors de la sélection d’un de ces derniers, on est redirigé dans l’application Facebook (intégration grâce à l’application) ou sur le site mobile.

Sur Windows Phone, la gestion des contacts se fait de façon très efficace. L’OS de Microsoft est en avance sur ce point, ce qui correspond assez bien à leur dernier slogan « Put People First ». Les fiches sont complètes et les contacts faciles à lier. Il est également très facile de créer des groupes de contacts et de leur envoyer des SMS et e-mails groupés. Ce n’est pas tout, via le hub Contacts, vous pouvez suivre les flux des réseaux sociaux (Windows Live, Twitter, Facebook et LinkedIn) de vos contacts (ensemble ou séparément) ou groupes, voir les photos de ces derniers, les commenter, les « liker », etc. (sans parler de pouvoir épingler le tout directement sur la page d’accueil et d’avoir les notifications via les tuiles dynamiques).
Pour les contacts séparés, il est aussi possible de consulter l’historique des échanges (mails, SMS, coups de téléphones).

Messages

Dans les trois OS mobiles, les messages texte sont suivis sous la forme d’un fil pour toujours pouvoir vous souvenir du dernier message reçu ou envoyé à un contact. Il est aussi possible de supprimer chaque message séparément ou de supprimer un fil complet. Ils sont cependant différents sur certains points.

Pour iOS, les messages sont gérés par l’application « Messages », tout simplement. iMessage permet même d’envoyer des messages textes via Wi-Fi ou 3G vers les autres utilisateurs iOS. Des vidéos, photos, contacts et lieux peuvent également être envoyés lors d’échange entre utilisateurs d’iOS (et conservés sur n’importe quel appareil utilisant iOS).

Sur Android, les messages sont gérés dans l’application « Messages ». Les pièces que l’on peut joindre sont des photos, vidéo, de l’audio, un plan, un contact, un calendrier, un mémo ou encore une tâche.

En ce qui concerne Windows Phone, il se distingue à nouveau en proposant une intégration avec le chat Facebook et Windows Live Messenger, ce qui vous permet non seulement d’envoyer des SMS standards à vos contacts  mais également de chatter en live directement avec ces derniers depuis (on peut changer son statut de connexion) s’ils sont connectés soit à WLM, soit à Facebook. Vous avez même une organisation sous forme de conversation qui vous indique depuis quel programme a été envoyé le message afin de ne jamais perdre le fil, même en plein milieu d’une conversation et d’un changement de statut (on passe par exemple du chat Facebook au SMS si le contact se déconnecte).

Notez qu’il est possible sur les trois systèmes de dicter ses messages (manque parfois de précision). Nous aborderons ce sujet un peu plus loin dans le comparatif.

E-mails

Les e-mails peuvent être gérés sur les smartphones comme on les gère sur un PC. C’est-à-dire qu’on a bien accès à tous les dossiers des comptes et que l’on peut déplacer et supprimer les e-mails par lots. Notez que seuls Windows Phone et Android permettent de trier les mails en fonctions qu’ils soient non lus, marqués comme favoris ou importants. Concernant les boîtes e-mails, celle-ci sont traitées de différentes façon en fonction des OS mobiles.

Sur iOS, on accède à tous ses boîtes mails via l’application « Mail ». Dans cette dernière, on retrouve une boîte aux lettres universelle ainsi que l’accès à chacune de ses boîtes mail séparément. Ils peuvent être, selon les options choisies, organisés ou non en conversation.

Sur Android, il existe non pas une seule mais deux applications distinctes : E-mail et Gmail. Le souci est que les expériences ne sont pas cohérentes en fonction de l’application choisie (les options du menu diffèrent et l’interface également). Dans la boîte standard, on a accès, comme sur iOS à une boîte universelle ainsi que l’accès à chaque boîte séparément (pas celles sur Gmail sauf si on les ajoute dans cette boîte spécifique) et les mails peuvent être organisés ou non en conversation. Sur Gmail, il n’y pas de possibilité de voir la boîte universelle lorsque plusieurs comptes sont ajoutés et on ne peut pas enlever la vue en conversation.

Sur Windows Phone, chaque boîte mail est séparée, il est cependant possible de lier les boîtes de réception. Inconvénient : vos boîtes séparées disparaissent. Les mails peuvent être organisés en conversation ou pas, selon notre choix.

Réseaux sociaux

Qu’en est-il de l’intégration des réseaux sociaux sur les divers OS ? Bonne question à laquelle nous allons répondre succinctement puisque Windows Phone est le seul à avoir une réelle intégration des nombreux réseaux sociaux (Facebook, Twitter et LinkedIn) dès lors qu’un compte est créé par réseau. iOS intègre néanmoins Twitter dans les photos, il est donc possible d’envoyer très rapidement une photo sur Twitter, à peine a-t-elle été prise. Pour le reste, il est obligatoire d’installer des applications tierces pour utiliser les réseaux sociaux sur iOS. Concernant Android, c’est un peu différent : il n’intègre pas en natif les réseaux sociaux. Pour en profiter, il vous faudra donc installer chaque application pour chaque réseau social. Une fois ces derniers installés, il vous sera possible d’avoir une certaine intégration (suivi des activités et vue des photos dans les contacts, partage de photos sur les réseaux sociaux, etc.)

L’intégration en natif des réseaux sociaux est l’un des points forts de Windows Phone. Tout est fait que vous puissiez profiter d’une expérience de communication complète avec vos contacts, de la tuile Me (mise à jour de statut de connexion et de statut, accès aux dernières notifications des réseaux sociaux) au hub Contacts (suivi des flux sociaux de vos contacts, possibilité de commenter, d’aimer, de retweeter, etc.) en passant par le hub Photos (avec envoi direct des photos prises sur Facebook ou Twitter et possibilité de tagguer une personne ainsi que d’ajouter une légende).

Applications

Stores / marketplaces

Quand on parle du Marketplace, que ce soit en termes de taille ou de qualité, l’Apple App Store est le plus poussé. Cela reste assez logique quand on sait que c’est le premier marché d’applications à avoir vu le jour et qu’il s’agit de la plateforme pour laquelle les développeurs montrent le plus d’intérêt. Il faut également savoir que les possesseurs d’iPhone achètent plus facilement des applications. Notez qu’il existe une option pratique permettant de trouver des applications susceptibles de nous intéresser. Il s’agit de la fonction Genius pour apps qui analyse les applications présentes sur l’iPhone et qui en propose des similaires.

Comparativement, Android dispose d’un Market un peu moins gros, cependant, la tendance pourrait bientôt s’inverser étant donné que l’OS de Google dispose de la plus grosse part de marché (46,9% en novembre d’après comScore contre 28,7% pour iOS et 5% pour Microsoft – WM et WP7 confondus). Il faut néanmoins savoir que des malwares ont réussis à infecter des smartphones Android via des applications. Ces dernières ont été supprimées par Google peu de temps après leur découverte (on peut aussi en installer hors Market officiel mais aucun contrôle n’est appliqué sur les applications). Attention donc avec la sécurité par rapport aux deux autres OS qui ont, pour leur part, des processus de validation par lesquels les applications doivent passer avant d’être disponibles sur le store. Android est en effet plus libre en ce qui concerne la provenance des applications que l’on peut installer (directement en la chargeant sur le téléphone ou en la téléchargeant sur le Web) mais n’oubliez pas le revers de la médaille. Pour avoir un degré de liberté similaire sur iOS ou Windows Phone, il vous faudra passer par le jailbreak mais je ne vais pas m’étendre plus longtemps sur le sujet.

Concernant Windows Phone, oui, son Marketplace est le moins rempli des trois, mais c’est également le plus jeune. Son évolution n’en reste pas moins rapide (2 mois de plus qu’Apple pour passer la barre des 50 000 mais 5 mois de moins que Google !) et est le seul à proposer des versions d’évaluation. Ce dernier critère a son importance puisqu’un développeur voulant offrir une version d’essai sur iOS ou Android devra sortir 2 applications distinctes, augmentant par la même occasion le nombre d’applications disponibles sur ces plateformes.

Une question me brûle cependant les lèvres : le nombre est-il si important ? Dans une certaine mesure, on peut dire qu’il faut du choix et de la diversité mais au-delà d’un certain seuil, la qualité prime et il faut parfois ruser pour trouver les perles rares. Finalement, à quoi bon savoir qu’il y a un million d’applications sur le Marketplace à partir du moment où vous posséder les applications que vous utilisez quotidiennement ou les must-have ? Si ce n’est pas encore fait, rassurez-vous, à terme, toutes les plateformes bénéficieront de ce type d’applications.

Note pour cette partie : l’App Store, l’Android Market ainsi que le Marketplace Windows Phone sont sur le Web, cependant, seuls les deux derniers permettent d’envoyer des applications directement sur votre téléphone. Pour iOS, il faudra passer par iTunes et connecter l’iPhone à l’ordinateur.

Il faut aussi parler du parler du prix des applications sur les différents stores. Celui d’Apple propose des applications de qualité mais beaucoup sont payantes. Le prix reste néanmoins raisonnable. Sur l’Android Market, la majorité sont gratuites mais la qualité diffère également dans certaines cas (plus d’applications « amateurs »). Sur le Marketplace Windows Phone, il y a moins d’applications et celles de meilleure qualité coûtent plus cher que sur les autres plateformes.
Quelle est la raison de telles différences ? Sur iOS, les gens achètent plus d’applications et le nombre d’achats diminue le prix selon la loi de l’offre et de la demande. Sur Android, ce sont plutôt des applications gratuites sur le modèle Freemium (gratuit + DLC) qui sont proposées. Sur Windows Phone, la base d’acheteurs potentiels est moins grande et Microsoft souhaite attirer les développeurs d’applications et jeux de qualité en leur offrant de meilleures rémunérations (minimum d’un jeu Xbox LIVE : 2,99€ hors promotion). Le prix des applications sur l’OS mobile de Microsoft devrait baisser une fois qu’il y aura plus d’utilisateurs.

Gestion des jeux (succès, amis, etc.)

Lorsqu’on joue, on aime débloquer des succès et comparer ses scores avec ceux de ses amis. Pour ce faire, il existe en natif le hub Xbox LIVE sur Windows Phone et le Game Center sur iOS. Une autre solution, et qui a donc été adoptée par certains développeurs, est OpenFeint, comme sur Android par exemple.

Au niveau d’iOS, le Game Center reste assez basique puisqu’il permet de consulter ses scores et succès personnels (au classement général aussi) et de les comparer avec ses amis. On peut également choisir une photo pour son profil mais ça s’arrête là.

Android, ne disposant pas de ce type d’application en natif, est obligé de passer par le système tiers OpenFeint pour proposer ce genre de système.

Concernant Windows Phone 7, nous sommes ici sur un de ses points forts : le hub Xbox LIVE avec accès direct à son profil Xbox LIVE. Il permet non seulement de voir les jeux que l’on possède et de lire les actualités relatives à Xbox LIVE sur WP7 mais en plus on peut y gérer tout son compte, comme sur sa Xbox. Il permet de mettre à jour son profil, de voir ses succès, ses amis, comparer avec eux et voir les derniers jeux auxquels ils ont joué. Si on est membre Gold (payant), on peut également envoyer des messages. Dans le futur, on pourrait même profiter du multijoueur entre Windows Phone et console Xbox360.

GPS

Tout bon voyageur sait qu’un GPS est toujours utile mais qu’en est-il de ceux proposés par les plateformes mobiles ?

Sur iOS, nous disposons nativement d’une application qui s’appelle « Plans ». Elle permet de faire des trajets d’un point A à un point B suite à une recherche sur un nom de rue, de ville ou d’établissement. Dans ce dernier cas, et s’il s’agit d’un lieu connu, vous pouvez obtenir des informations utiles tel qu’un numéro de téléphone et le nom du site Web par exemple. Il est possible de demander des itinéraires à pied, en voiture ou en transport en commun (cette option fonctionne mal). Notez que les cartes ne sont pas intégrées à l’OS, ce n’est donc pas un vrai GPS. Si vous voulez la qualité d’un vrai GPS, il vous faudra utiliser une application tierce (Navigon, TomTom, etc.).

Pour Android, Google Navigation est gratuit et précis tout en proposant un excellent service. Tout est prévu, même la navigation offline. En cours, c’est un peu comme si vous aviez Google Maps sur votre smartphone mais avec guidage GPS et guidage vocal. Sur ce point, il est difficile de rivaliser avec Android.

Windows Phone 7 dispose pour sa part de Bing Cartes. L’application est similaire à celle sur iOS mis à part qu’elle ne gère pas les transports en commun mais elle permet d’avoir accès à la distance avant arrivée et au temps nécessaire pour faire la route. Les cartes ne sont, là non plus, pas intégrées à l’OS. Une application tierce devra être utilisée pour disposer d’un vrai GPS (exemple : Navigon).

Multitâche

Tous les OS disposent du multitâche, même si les puristes insisteront sur le fait que le seul vrai multitâche est sur Android. Cela n’a pas vraiment d’importance puisque l’objectif est que l’utilisateur puisse facilement en profiter.

Le basculement entre les applications ne nécessitent donc plus nécessairement de les rouvrir à nouveau.

Sur iOS, le multitâche est géré de façon automatique et est accessible via un double appui sur l’unique bouton du téléphone. On voit alors toutes les applications ouvertes sous forme d’icônes mais elles ne permettent de savoir ce qu’on était en train d’y  faire.

Sous Android, on peut accéder à toutes les applications ouvertes via le gestionnaire des tâches, un peu comme sur un PC en fait (soit via l’application, soit via un appui long sur le bouton d’accueil). Il faut alors « killer » soi-même les applications pour libérer de la mémoire et du CPU. Dans Ice Cream Sandwich, prochaine version d’Android, cela change : on y a accès via un bouton virtuel dédié et les applications encore actives sont représentées par des miniatures.

Sous Mango, on accède au multitâche via un appui long sur la touche retour et on peut voir les captures d’écrans des dernières applications utilisées. C’est pratique mais la gestion du système permet de n’avoir que 5 applications ouvertes en même temps, éliminant ainsi les applications inutilisées et préservant l’autonomie.

Internet

Navigation et vitesse

Chaque OS utilise un navigateur Internet différent. Pour iOS, il s’agit de Safari, pour Google, le navigateur n’a pas de nom (Chrome n’y est pas encore) et pour Windows Phone Internet Explorer. Tous permettent de naviguer sans problème sur la plupart des sites Web et les différences au niveau de la vitesse de chargement des pages sont négligeables, cependant, l’avantage va à Safari pour sa bonne ergonomie, sa liste de lecture et la gestion de la navigation privée même s’il ne supporte pas Flash (Windows Phone non plus), contrairement au navigateur d’Android. La technologie Flash n’est pas spécialement nécessaire, d’ailleurs Adobe a arrêté de développer Flash pour les mobiles. Notez qu’Internet Explorer sur Windows Phone ne supporte plus la recherche sur page.

Nous avons également comparé les navigateurs en termes de performances via divers tests : Browsermark, Acid3, Speed Reading, Sunspider. Tous les téléphones étaient sur le même Wi-Fi. Voici les résultats :

BrowserMark (le plus haut = le meilleur) :

  • iOS : 86315
  • Android : 55336
  • Windows Phone : 33554

Test Acid3 (le plus haut = le meilleur) :

  • iOS : 100%
  • Android : 95%
  • Windows Phone : 100%

Speed Reading (le plus haut = le meilleur) :

  • iOS : 60fps
  • Android : 13 fps
  • Windows Phone : 60fps

SunSpider (le plus bas = le meilleur) :

  • iOS : 2292.5ms
  • Android: 3494.7ms
  • Windows Phone : 6520.7ms

Comme on le constate à la suite de ces tests, Safari sur iOS 5 a été très bien optimisé, faisant de lui le premier en termes de performances.

Recherche

Habitué à la recherche Google sur PC, il est assez logique de vouloir utiliser Google comme moteur de recherche sur son smartphone. C’est bien le cas d’Android qui est évidemment lié à Google (on peut changer le moteur pour Bing ou Yahoo! si on le souhaite) mais aussi celui d’iOS qui propose ce choix par défaut dans son navigateur Safari (on peut changer pour Bing ou Yahoo! si l’envie nous prend). Windows Phone est quant à lui lié à Microsoft et donc à Bing. Si vous souhaitez utiliser la recherche Google, il vous faudra soit vous rendre sur le site Web du moteur, soit utiliser une application tierce comme Google Search.

Notez que l’on retrouve certaines fonctions intégrées directement à Windows Phone telles que Bing Environs qui permet de trouver les restaurants à proximités, avec avis, infos complètes et itinéraires ainsi que les idées de sorties, de shopping et les endroits suggérés. Bing Music permet quant à lui de retrouver les titres des musiques entendues et des artistes en à peine quelques secondes tandis que la recherche visuelle permet de scanner QR Code et Microsoft Tags ou de faire de la reconnaissance de texte – OCR – (+ traduction), sans besoin d’installer une application tierce. Pour iOS, on peut utiliser l’application « Plans » pour rechercher des restaurants ou autres mais ce n’est pas aussi poussé que sous Windows Phone et une application tierce est obligatoire pour les QR Code ou l’OCR. Sur Android, l’application Google Adresses est préinstallée et offre une belle panoplie d’options et des infos complètes. Pas d’intégration pour les QR Code ou l’OCR non plus sur ce dernier OS.

Multimédia

Musique et vidéo

La gestion des fichiers audio et vidéo est assez similaire sur Windows Phone et sur iOS. En effet, les deux systèmes doivent passer par une synchronisation via un logiciel propriétaire. Pour le premier, il s’agit de Zune tandis que pour le second, il s’agit d’iTunes. Ce sont également ces programmes qui gèrent les mises à jour des appareils et la synchronisation des fichiers multimédia.

Dans le cas d’un Android, ce dernier s’utilise comme une clé USB dans laquelle il suffit de déposer ses fichiers pour y avoir accès depuis le smartphone. Quand on vous disait que c’était ouvert !

La musique sur iOS est classée dans l’application Musique par listes de lecture, artistes, morceaux, albums, genres, etc. (+ lecture aléatoire).
Si, lors de l’écoute, on passe en mode paysage, nous obtenons le « Cover Flow », une interface proposant les artistes sous forme de jaquette. La vidéo est à part, dans l’application Vidéos et permet de lire des vidéos au format .mp4. Les vidéos prises avec l’appareil photo de l’iPhone sont par contre stockées avec les photos.

Sur Android, c’est l’application Musique qui se charge de gérer vos morceaux de façon similaire à l’iPhone. On peut même demander une répétition de la musique une fois ou en boucle. La vidéo est à part dans l’application Vidéos, comme sur iOS mis à part qu’on y trouve aussi des vidéos personnelles que l’on a prises avec la caméra vidéo du smartphone.

Sur Windows Phone, les musiques et les vidéos sont gérées via le hub Musique+Vidéos (panorama qui gère les deux avec accès aux dernières musiques et vidéos écoutées ainsi qu’aux dernières ajoutées). Pour la musique, c’est assez similaire à l’iPhone mis à part que Windows Phone utilise un mode pivot (et en plus, c’est joli) mais pas de « Cover Flow ». Au lieu de cela, on dispose des jaquettes des morceaux reconnus par le téléphone sur l’écran de verrouillage lors de l’écoute de musique et également comme image de fond dans le hub Musique+Vidéos. Les vidéos peuvent pour leur part être triées en fonction qu’elles soient personnelles, en provenance de la TV ou bien qu’il s’agisse de clips vidéos. Les vidéos personnelles peuvent également être retrouvées dans le hub Photos.

On peut dire que les différents lecteurs se valent, c’est une question de goût.

Photos

Dans cette partie, nous n’allons pas comparer le matériel des différents appareils puisqu’il ne s’agit pas d’un comparatif hardware mais plutôt la façon dont les photos sont gérées. En effet, la qualité des photos dépend énormément de la lentille et donc de l’appareil utilisé. Cette caractéristique n’est pas représentative des OS mobiles, ce point concernera donc la gestion des photos.

Dans iOS, si vous voulez accéder à l’appareil photo, il vous faudra vous rendre dans l’application qui porte ce nom. Il possède ce qu’on peut attendre d’un appareil photo, c’est-à-dire la gestion du flash, la possibilité de zoomer, de faire une mise au point, d’avoir accès à deux fonctions tels que la grille de composition et l’HDR et de facilement switcher vers l’appareil photo frontal ou la caméra vidéo. Pour prendre la photo, on peut utiliser le bouton sur l’écran ou bien le bouton volume +. Les fonctions suivantes sont disponible à la fois dans les applications Appareil photo et Photos : on retrouve un accès facile aux photos et vidéos prises où l’on peut faire une sélection multiples pour faire de l’envoi ou de la suppression de masse. En sélectionnant une photo unique, il est possible de la partager via courrier, SMS ou même via Twitter (iOS dispose de cette intégration – les vidéos peuvent être partagées sur YouTube) mais aussi de l’utiliser comme fond d’écran, de l’assigner à un contact, de les sauvegarder automatiquement sur iCloud ou de l’imprimer (avec les imprimantes compatibles). Il est aussi possible de lancer un diaporama. Enfin, on peut modifier directement la photo en lui appliquant une correction automatique, une suppression des yeux rouges ou encore un rognage. Dans l’application photos, on peut également accéder à ses albums ou en créer et voir à quel endroit les photos ont été prises.

Aucun bouton dédié pour l’appareil photo n’est présent sur Android. Il faut donc se rendre dans l’application Appareil photo pour y accéder. Au niveau des fonctions offertes, l’appareil photo en propose un beau paquet (mode de capture, effets, résolution, etc.). On peut passer facilement en mode autoportrait ou caméra vidéo et gérer le mode du flash. Une mise au point automatique peut être faite d’un simple appui sur l’écran mais pour prendre la photo, on est obligé de passer par le bouton affiché sur l’écran. Il est possible d’accéder facilement aux photos (en mode appareil photo) et vidéos (en mode caméra vidéo) précédemment prises et de les partager via divers moyens : Bluetooth, e-mail, Facebook, Google+, Picasa, Twitter et Wi-Fi pour les photos. Bluetooth, e-mail, Facebook, Wi-Fi et YouTube pour les vidéos. On peut également utiliser les photos comme écran d’accueil, fond d’écran ou comme image pour un contact. Bien entendu, il faut que les différentes applications soient installées pour permettre ce type de partage, ce n’est pas en natif. On peut retrouver ces photos et vidéos dans l’application Galerie avec les mêmes options. Ce n’est pas tout, via l’application Galerie, il est aussi possible de rogner, modifier, imprimer ses photos et de lancer un diaporama.

Sur Windows Phone, une astuce pratique vous permet de gagner un temps précieux et de pouvoir prendre très rapidement une photo : un appui long sur le bouton de l’appareil photo l’activera automatiquement. Un simple appui sur l’écran vous permettra alors d’effectuer une mise au point automatique et de prendre la photo sans intervention de votre part (l’autre solution vise  à utiliser le bouton en l’enfonçant à moitié pour faire la mise au point avant d’appuyer à fond et de prendre la photo). Les fonctions sont similaires à l’iPhone mis à part qu’il est possible de gérer manuellement de nombreuses options (thème, effet, résolution, balance des blancs, etc.), bien évidemment le zoom est disponible, le flash également et on peut facilement switcher vers l’appareil photo frontal et la caméra vidéo. On peut accéder de façon intuitive aux photos précédemment prise, les partager rapidement par mail, Facebook (les vidéos aussi), SkyDrive (envoi automatique activable) ou même Twitter, le tout en natif, et effectuer une correction automatique et utiliser l’image comme papier peint.  Les photos sont également mises dans le hub Photos qui permet d’accéder à la pellicule de l’APN, les albums avec classement des photos par date, par favorites ou qui apparaissent dans les albums Facebook des contacts. De plus, on a accès au flux de photos en provenance de tous les comptes de nos amis (Windows Live, Facebook, Twitter et LinkedIn).

A nouveau, Windows Phone profite de l’intégration avec les réseaux sociaux et fait profiter l’utilisateur d’une riche expérience en rassemblant même les photos des contacts. Enfin, le fait de pouvoir utiliser le bouton dédié de l’appareil photo permet de gagner du temps mais surtout de ne pas louper la capture de moments importants dans votre vie.

Cloud

Pour expliquer ce qu’est le Cloud de façon simple, disons qu’il s’agit tout simplement de serveurs distants permettant de stocker vos données en ligne, d’en pousser certaines sur votre appareil et de synchroniser plusieurs appareils simultanément sans problème.

Les trois OS mobiles proposent chacun leur propre forme de Cloud. Pour iOS, il s’agit de l’iCloud, pour Android de Google et pour Windows Phone de SkyDrive.

L’iCloud est disponible depuis iOS 5 et Apple a bien dit qu’il ne s’agirait pas que d’un simple disque dur virtuel. Il permet de créer une sauvegarde en ligne et de synchroniser vos contenus entre tous vos appareils Apple. Il sauvegarde et synchronise votre musique (pour 24,99€ via iTunes Match), votre flux de photos et vidéos (pellicule), vos documents, vos achats d’applications et de livres, l’agencement de l’écran d’accueil et ses applications, votre calendrier, vos mails, vos contacts, vos signets Safari, vos messages (SMS, MMS, iMessage), vos sonneries, vos réglages et votre localisation. Les fichiers multimédias synchronisés à partir de votre ordinateur ne sont pas sauvegardés, mais peuvent être restaurés en effectuant une synchronisation avec iTunes. Un très beau paquet de données donc mais qui est limité à 5Go (il faudra débourser 16 euros par an pour 10Go supplémentaires, 32 euros par an pour avoir 20Go supplémentaires et 80€ par an pour en avoir 50Go en plus). Plus besoin de câble à brancher sur le PC pour configurer votre nouvel appareil ou de lancer iTunes. L’Apple ID (me.com) permet de tout gérer automatiquement, sans le moindre effort.

Les approches sont un peu différentes sur les autres systèmes.

Android peut être configuré facilement en se connectant à son compte Google, ce qui permet de récupérer directement les paramètres et les contacts. On peut notamment y sauvegarder ses mots de passe Wi-Fi, ses favoris de navigation, la liste des applications installées, les mots ajoutés au dictionnaire utilisé par le clavier et la plupart des paramètres configurés dans l'application Paramètres. Google n’a pas de service de stockage dédié (sauf Google Docs pour les documents), il faudra donc passer par une application tierce comme DropBox par exemple pour faire du stockage en ligne.

Chez Microsoft, la solution Cloud se nomme SkyDrive. Première chose, elle offre une belle capacité de stockage pour tout possesseur de compte Hotmail en proposant 25Go gratuitement. Tout comme sur Android, le fait d’associer un compte Windows Live sur son Windows Phone permet de récupérer directement tous les informations associées à ce compte (photos, contacts, mails, etc.) – notez que la liste d’applications installées est sauvegardée sur ce compte. Il est possible de configurer l’appareil photo pour envoyer chaque photo prise sur SkyDrive automatiquement. On peut accéder à ses photos et documents mis en ligne directement depuis le téléphone (via le hub Photos pour les photos et via Office pour les documents).

Quand il s’agit de faire des sauvegardes du téléphone, l’iCloud est assez efficace puisqu’il permet de tout stocker en ligne, même ses données d’applications. C’est un genre de backup automatique totalement transparent pour l’utilisateur. Il retrouvera ainsi toutes ses données et réglages sur n’importe quel appareil utilisant iOS et ayant accès à l’iCloud. En court, une excellente solution pour les fans de la pomme mais qui a son prix. Android est une bonne alternative pour celui qui utilise beaucoup les services Web de Google (Gmail, Docs, Google+, etc.) étant donné que les applications sont vraiment bien faites sur cet OS. Mis à part Google Docs pour les documents, il n’y a pas vraiment de stockage en ligne mais on peut utiliser des applications tierces pour palier à ce manque. Windows Phone, même s’il n’offre pas une solution de sauvegarde en ligne aussi poussée qu’iOS en ce qui concerne les données des applications, les favorises Internet, les SMS et réglages, n’en reste pas moins une bonne solution. Qui est plus, Windows Phone est même le seul à proposer l’édition de documents Office en natif.

Reconnaissance vocale

Nous voici dans une partie pour laquelle Apple fait énormément de publicité : la reconnaissance vocale. Nous sommes à nouveau en présence de trois systèmes aux noms différents. Android Voice Commands pour Android, Microsoft Tellme pour Windows Phone et enfin le fameux Siri pour iOS. Les deux premiers sont similaires en ce sens qu’ils utilisent des commandes vocales spécifiques tandis que le dernier est plus confortable à utiliser puisqu’il permet de poser des questions de façon plus naturelle et de ne pas avoir à retenir toutes les commandes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Siri est appelé « assistant personnel » (mais qui ne fournit pas les itinéraires !).

Il faut cependant voir les limitations de fonctionnalité de type commande vocale. En effet, mis à part quand on est au volant de sa voiture, je vois mal quelqu’un parler à son téléphone en pleine rue sans que personne ne le prenne pour un fou. De plus, Siri n’est pas accessible pour les développeurs qui voudraient encore monter d’un cran les possibilités offertes par la fonction d’Apple.

Conclusion

Le choix d’un smartphone n’est pas toujours un choix évident et les besoins varient d’un utilisateur à l’autre : entre design, expérience utilisateur, applications disponibles, sécurité, fonctionnalités, stockage en ligne, performances et vitesse du navigateur, chacun à ses critères de priorités. Pour certains, les points déterminants seront les capacités de personnalisation, l’ouverture du système ou la possibilité de lancer n’importe quelle application, peu importe sa provenance. Pour d’autres, il s’agira d’une expérience la plus intuitive possible, sans faille et emballée dans un certain canevas. En court, le choix revient à l’utilisateur et se fait en fonction de ses attentes.

Le prix est un autre facteur déterminant. A titre d’information, un iPhone 4S peut être trouvé à partir de 629€. Un Android coûte aux alentours de 149€ pour un entrée de gamme et peut monter jusqu’à plus de 719€ pour un haut de gamme. Un Windows Phone coûte pour sa part 229€ pour le plus petit modèle et jusqu’à 529€ pour le plus gros actuellement.

Voici les avantages de chacun des trois systèmes d’exploitation mobiles :

iOS est sur le marché depuis plusieurs années et maîtrise très bien son OS, tout comme le matériel fourni. Apple propose ici un bon produit bien fini. iOS a beaucoup à offrir avec son iCloud et la synchronisation entre tous les appareils sous iOS5 et Mac OS X Lion. Siri est l’un des points forts de l’OS dans une certaine mesure mais son véritable avantage est son App Store, surtout pour le nombre d'applications et leur qualité. Il suffit de voir Infinity Blade II pour comprendre. Notez que bien souvent, avant qu’une application ne soit développée sur les autres plateformes, c'est par iOS qu’elle passe. Un excellent choix pour ceux qui mise tout sur les applications et jeux de qualité et particulièrement pour les aficionados de la pomme qui profiteront de l’écosystème Apple. Notez néanmoins que l’interface n’a pas beaucoup bougé ces dernières années et un reproche qui est souvent formulé est le manque d’innovation à ce niveau.

Android est simplement le meilleur smartphone pour se connecter aux WebApps Google. On passe également par son GPS gratuit avec guidage vocal et le support du NFC qui sera certainement bien utile à l'avenir. Le système n'a pas de limite à sa personnalisation et possède la plus grande ouverture. Ce point positif a un revers : la fragmentation du système et les malwares éventuels. Avec un Android, on peut tout faire, c'est un fait, mais on ne sait pas toujours comment procéder car le système est un peu fouillis. Il y a énormément (trop ?) d'options. Je n’en ai pas beaucoup parlé mais la nouvelle mouture d’Android, Ice Cream Sandwich, apporte elle aussi son lot d’améliorations.

Windows Phone est certainement l'OS le plus facile à utiliser car plus intuitif. Il est également le meilleur en ce qui concerne la communication et les réseaux sociaux grâce à l'intégration native de ces derniers (Facebook, Twitter, LinkedIn et Windows Live Messenger). Les améliorations apportées à Bing avec la mise à jour Mango sont tous simplement très pratiques : Environs pour rechercher les endroits (restaurants, shoppings, etc.) à proximité et obtenir toutes les informations sur ces derniers, Vision pour scanner QR codes, Microsoft Tags et faire de l'OCR avec traduction dans de nombreuses langues et Music pour trouver le titre d'une chanson très rapidement (meilleur que Shazam). On regrette cependant ne pas pouvoir modifier le moteur de recherche par défaut. La compatibilité directe de l'appareil avec le Xbox LIVE et la Xbox 360 est également excellente (voir Xbox Companion) sans parler de l'accès croisé à ses succès, points gagnés et fonctions du compte Xbox LIVE. La suite Office directement intégrée au téléphone est également un plus pour accéder à tous ses documents en ligne et les modifier à la volée.

Finalement, y a-t-il un vrai gagnant parmi ces systèmes d’exploitation ? Question difficile car chacun a son avis sur la question et trouvera certainement à redire aux arguments avancés par l’autre.

Voici un avis tout à fait personnel : étant donné notre emploi du temps chargé, Arnaud et moi nous sommes dirigés vers Windows Phone car ce dernier possède notamment un avantage intéressant : celui de gagner du temps dans les actions que l’on peut effectuer sur smartphone dans la vie quotidienne. Nous vous proposons de visionner la vidéo ci-dessous pour voir quelques exemples :

N’hésitez pas à nous faire part de votre opinion et de vos remarques dans les commentaires. Je vous demanderais cependant de bien vouloir rester modéré dans vos propos, l’objectif n’est pas de transformer ce comparatif en sujet à trolls sans valeur ajoutée.

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