Gameloft pourrait ne proposer que des jeux free-to-play à l'avenir

Drame pour les accrocs du système traditionnel, soit ce que l'on appelle le modèle premium (traduction : j'achète mon jeu une fois pour toute), et joie, sans doute, pour ceux qui ne veulent jamais dépenser une piécette pour un jeu : Gameloft semble s'orienter sur un modèle exclusivement freemium.

Suite à la présentation de ses résultats 2014, l'éditeur français a laissé comprendre que le modèle freemium sera le symbole d'un retour à une réelle rentabilité. En effet, selon Gameloft, le free-to-play est bien plus rémunérateur, grâce à la publicité, d'une part, mais aussi grâce aux achats intégrés, d'autre part. Et dernièrement, les jeux jusqu'alors payants deviennent progressivement "gratuits", ou plutôt passent par la case "free-to-play".

Et là, nous sentons encore un décalage avec la concurrence. En effet, sur iOS et Android, le dernier Modern Combat, cinquième opus intitulé Blackout, a migré vers une formule freemium alors que sur Windows Phone, le jeu est toujours proposé à 3,99€. Ce que beaucoup ignorent, malgré une image de grosse success story, c'est qu'en 2014, Gameloft a subi un léger recul (de 2,6%, ce qui donne quand même un chiffre d'affaires de 227,3 millions d'euros !). Très actif, Gameloft augmente régulièrement ses équipes, ce qui représente un coût opérationnel important, ceci expliquant aussi la décision de se diriger (presque ?) exclusivement sur du modèle économique freemium.

Pour rester rentable, Gameloft va donc accélérer sa production. On parle d'une vingtaine de jeux programmés pour l'année 2015. Sur Windows Phone sont déjà sortis, dans l'ordre, Dragon Mania Legends, Puzzle Pets, Dungeon Hunter 5 et Age of Sparta. Reste le cinquième, Immortal Odyssey qui sortira sans doute sur la plateforme incessamment sous peu. Deux choses ressortent néanmoins de ces jeux : premièrement, et c'est à noter, ils sont presque tous sortis sur Windows Phone, en temps et en heure, et deuxièmement, il s'agit uniquement de jeux épousant le modèle free-to-play. Pour compléter tout cela, je vous invite à retrouver une infographie (qui date de 2013, certes) sur "comment les éditeurs s'y retrouvent avec le modèle free-to-play" mais aussi la notion de gratuité (néfaste à mon sens) grandissante sur le web et les objets qui y sont connectés. N'hésitez pas à vous exprimer à nouveau aujourd’hui à ce sujet.