[Test] Hungry Shark Evolution : la face cachée d'Ecco le dauphin

hungry-shark-rev

Sorti sur iOS et Android il y a plus d’un an et demi, le quatrième volet de la série Hungry Shark, sous-titré Evolution, prend enfin le temps de faire un petit détour par la case Windows Phone. Certes, c’est un peu tardif, mais il est tout de même plaisant de voir que certains développeurs n’oublient pas l’OS mobile de Microsoft. Il ne reste plus qu’à voir si le résultat vaut le coup d’œil !

Oubliez Shark Dash, bienvenue sur Hungry Shark ! Comme son nom l’indique, le joueur prend le contrôle d’un requin tout ce qu’il y a de plus affamé et dangereux. Zéro scénario, zéro justification, juste un prédateur bien décidé à dévorer tout ce qui se trouve sur son passage. Hungry Shark Evolution nous place tout d’abord dans la peau d’un requin de récif, petit et chétif. Et au fur et à mesure de la progression au sein du jeu, de nouvelles espèces de requins sont débloqués : requin marteau, grand requin blanc, jusqu’au cultissime Megalodon, la coqueluche des réalisateurs de nanars maritimes. Chaque requin possède 10 niveaux d’évolution, que l’on franchit en engrangeant des points. A terme, le requin gagne principalement en taille, mais il est possible de l’améliorer sur d’autres points (vitesse, force et boost) grâce à des pièces, que l’on peut soit acheter, soit gagner laborieusement au sein même des parties.

screen-hsr-0 screen-hsr-1

Certains noms d'enchaînements ne manquent pas d'humour.

Une partie se déroule ainsi : le requin du joueur tombe du ciel (littéralement) et plonge dans les eaux d’une carte unique. Rassurez-vous, elle est relativement vaste, et de nombreux petits événements aléatoires s’y produisent : bateau de pêcheurs, crabe géant, sous-marin lance-missiles, autant de menaces qui tenteront de vous arrêter pendant votre déjeuner. Cependant, même avec ces quelques variantes, le jeu devient assez vite répétitif. Déplacer son requin sur la faune aquatique, enclencher un petit boost, ce sont les deux seuls choses qu’il faut effectuer dans Hungry Shark, soit en utilisant un stick virtuel, soit en utilisant l’accéléromètre du smartphone. Bizarrement, la seconde méthode marche bien mieux, même s’il faut recalibrer régulièrement pour ne pas trop perdre en précision. Le stick virtuel est assez imprécis, ce qui peut s’avérer plutôt gênant dans un champ de mines ou face à des méduses.

Dans l’ensemble, Hungry Shark est fun, très fun même. Au début tout au moins. La progression est très fastidieuse, les pièces tombent assez difficilement, et il en faut un paquet pour progresser. 2000 pour le deuxième requin, 6000 pour le troisième, et ainsi de suite. Pas très surprenant qu’il existe de très nombreux cheats sur Internet pour progresser plus rapidement sur les OS concurrents. Sur Windows Phone, pas le choix : il faut soit jouer, soit raquer. Et croyez-moi, de nombreux joueurs vont facilement mettre la main à la poche face à cette progression ralentie volontairement. De la même manière, de nombreux bonus sont présents (faisant plus ressembler nos requins à ceux de Dreamworks qu’à ceux de Spielberg), et certains doivent être achetés en gemmes. Et les gemmes, ça ne tombe pour ainsi dire jamais. Le passage "carte bleue" devient presque obligatoire.

screen-hsr-2 screen-hsr-3

L'innocence des baigneurs n'a d'égale que la force de votre mâchoire.

Mettons tout de même de côté cette furieuse allure de Free to Pay présente un peu partout dans tous les jeux gratuits. Que reste-t-il ? Un moteur joli, mais très mal optimisé. Testé sur un Lumia 930, Hungry Shark montre de gros signes de faiblesse même lorsque l’écran n’est pas chargé. Après les chutes de framerate inexplicables de Modern Combat 5, il y a de quoi se poser des questions ! Enfin, sachez tout de même que le jeu est labellisé Xbox Live. Ah, ce sacro-saint label tant réclamé par les joueurs. Ici, il n’est présent que pour débloquer une poignée de succès identiques : finir toutes les missions avec chaque requin. Primo, c’est tout sauf original et motivant. Deuxio, souvenez-vous que la progression est très lente si le joueur ne paie pas. Vous avez dit vicieux ?

Bilan mitigé pour Hungry Shark Evolution. Si le concept du jeu a de quoi éveiller la curiosité et maintenir en haleine pendant quelques heures, on déchante bien vite face à une progression trop lente et un moteur graphique joli mais franchement mal optimisé. Les adeptes des Dents de la Mer apprécieront, les autres y joueront quelques minutes puis passeront à autre chose. Espérons qu’un futur cinquième épisode corrigera les points fâcheux de cette Evolution un tantinet bâclée.

On aime :

  • Un concept qui ne manque pas de mordant
  • Plutôt joli dans l'ensemble
  • La map est assez vaste
  • C'est gore, ce qui est rare sur le Store
  • Le Megalodon rappellera quelques souvenirs aux fans de films d'horreur
  • "Gratuit"

On aime moins :

  • Le framerate plus qu'hésitant la plupart du temps
  • Une progression beaucoup trop lente et fastidieuse
  • La plupart des bonus, inaccessibles sans payer
  • Le stick virtuel assez imprécis
  • Très vite répétitif
  • Le label Xbox Live, pour ainsi dire inutile

Note : 2,5/5

logo Hungry Shark Evolution
  • Éditeur : Ubisoft
  • Taille : 71.99 Mo ( 201.85 Mo )
  • Prix : gratuit
  • Compatibilité : WP8
  • Télécharger (en français)

    Une question sur Windows phone ?

    Vous avez une question sur Windows phone ou avez tout simplement l'envie de discuter avec la communauté MonWindows de Rendez-vous dans nos forums :

    Partager cet article

     Voir les commentaires

    Connectez-vous pour poster un commentaire
    Laisser un commentaire...

      D'autres articles à découvrir